Les analyses des miels sont essentielles pour garantir :
Ces analyses permettent aux apiculteurs, aux conditionneurs et aux autorités de contrôle de garantir la qualité et l’authenticité des miels mis sur le marché, assurant ainsi la confiance des consommateurs et le respect des réglementations en vigueur.
Les analyses des miels sont réalisées pour plusieurs raisons :
En tant que conseiller en apithérapie, je prends un soin tout particulier à m’assurer de la qualité des produits de la ruche que j’utilise.
L’assurance de la qualité des produits de la ruche est très importante car elle garantit aux consommateurs des produits de qualité irréprochable en termes de valeur nutritionnelle, d’hygiène et de salubrité, en particulier dans le cadre d’applications thérapeutiques.
La qualité des produits de la ruche impose d’aborder les sujets tels :
Un sujet souvent abordé par les apiculteurs est la qualité des cires d’abeille.
La cire d’abeille est aussi concernée par la falsification qui constitue un problème croissant à l’échelle mondiale. La cire d’abeille étant falsifié avec de la paraffine.
La contamination des produits de la ruche par les résidus de pesticides est aussi une préoccupation majeure des apiculteurs.
Les pesticides peuvent contaminer les fleurs à partir desquelles le pollen est produit.
Les fongicides sont la catégorie de substances actives la plus impliquée dans la contamination du pollen, suivis des insecticides.
Il a été constaté que le miel de Manuka, en raison de son utilisation comme miel de qualité médicale, est l’un des miels monofloraux les plus falsifiés au monde.
Cette analyse correspond au pourcentage d’eau naturellement contenu dans lemiel.
La teneur en eau est mesurée pour évaluer la stabilité du miel et sa résistance à la fermentation.
Un taux d’humidité trop élevé peut favoriser le développement de levures et compromettre la conservation du miel.
Voir ci-après : analyse du taux de HMF…
L’apiculteur utilise un réfractomètre afin de déterminer la teneur en eau de son miel.
Ainsi l’apiculteur professionnel maîtrisera la teneur en eau de son miel afin de permettre une bonne conservation du miel sans risque de fermentation.
Le profil est obtenu par une séparation des différents sucres qui composent un miel :
le glucose, le fructose et le saccharose étant les sucres prépondérants.
Sa détermination est intéressante pour confirmer des appellations, prévoir le pouvoir de cristallisation et dépister d’éventuels mélanges illégaux avec des sirops de sucres.
En fonction de l’origine florale du miel, les taux des différents sucres diffèrent.
La conductivité est la propriété d’un corps à permettre le passage du courant électrique.
La conductivité électrique est différente en fonction de l’origine florale des miels.
Ce critère est utilisé pour différencier les miels de miellat des miels de nectar.
L’analyse des acides libres permet de détecter une altération du miel, et principalement son degré de fermentation.
Il varie de 3,4 à 6,1.
Tous les miels ont une réaction acide.
L’acidité provient du nectar ou du miellat et plus principalement de la salive des abeilles.
Son analyse permet quelquefois de confirmer l’appellation ou un doute d’adultération.
C’est une enzyme sécrétée par les glandes digestives de l’abeille lui permettant d’hydrolyser les sucres présents dans le nectar.
Cette enzyme, très fragile, ne résiste pas à la chaleur.
La mesure de l’activité de l’amylase est un critère de qualité car un taux faible d’amylase indique un mauvais traitement subi par le miel ou une adultération.
L’analyse sensorielle des miels (couleur, odeur, saveur, texture, arôme) permet d’évaluer la qualité du miel et de déterminer son origine florale.
Les différents concours des miels utilisent cette analyse en final afin de décerner différentes médailles aux miels faisant partie du concours.
L’analyse pollinique permet de déterminer l’appellation florale et géographique du miel, de la gelée royale et du pollen en pelotes.
Lors de cette observation microscopique, toutes les fleurs visitées par l’abeille sont visualisées.
Cette information est cruciale pour vérifier l’authenticité des miels monofloraux.
Cette analyse est la plus utilisée par les apiculteurs.
Antibiotiques et pesticides.
Ces analyses visent à détecter la présence de contaminants potentiellement dangereux pour la santé humaine.
Le miel est un produit naturel, la présence de toutes substances chimiques étrangères rend le miel impropre à sa commercialisation.
Le taux d’HMF est un indicateur de la fraîcheur du miel et de son éventuel chauffage excessif.
Le HMF est une substance présente dans les vieux miels.
Il existe de nombreux laboratoires permettant diverses analyses sur les miels, des analyses :
C’est cette question qui est importante !
La réponse, malheureusement non.
Cependant la majorité des apiculteurs professionnels et des conditionneurs font analyser leurs miels.
Tous les apiculteurs ne sont pas égaux entre eux ! Tous les apiculteurs sont différents et on a coutume de dire qu’il existe autant de type d’apiculture que d’apiculteurs.
Il faut déjà différencier les apiculteurs amateurs ou de loisirs et les apiculteurs professionnels. Ces derniers sont des chefs d’entreprise.
Le nombre de ruches exploitées permet souvent de différencier les types d’exploitation :
Amateurs : 1 à 49 ruches,
Pluriactif : 30 à 150 ruches,
Pro : 50 à 199 ruches (125 pour la Corse),
Pro : inférieur à 1000 ruches,
Pro : supérieur à 1000 ruches.
J’ai personnellement été responsable d’exploitation pour 3300 ruches, puis j’ai fait de l’entraide apicole pour des ruchers de 80 à 150 ruches, pour terminer à étudier l’apiculture en Polynésie française :
je peux vous assurer que c’était trois métiers d’apiculture différents.
Il faut se rappeler qu’un apiculteur ne produit pas que du miel mais aussi du pollen sec et frais, de la gelée royale, de la propolis, de la cire et d’autres produits transformés.
Il existe une réglementation plus stricte que le miel pour la gelée royale et la propolis.
Mais, un apiculteur professionnel est aussi un dirigeant d’entreprise. La gestion des coût fait partie de son quotidien.
Sachant que les abeilles peuvent butiner jusqu’à 5 km, voir 10 km dans certains cas.
Et même si elles butinent, par exemple, essentiellement dans un champ monofloral.
Quelle certitude peut-on avoir sur la qualité monofloral de son miel ?
Et ce, même en étant très doué en analyse organoleptique.
Mon retour d’expérience : Un apiculteur place ses ruches sur la lavande à Valensole dans les Alpes-de-Haute-Provence.
La répression des fraudes fait analyser son miel de lavande. Résultat, miel adultéré (il y avait du sucre dans son miel) et donc production impropre à la vente.
En fait, un autre apiculteur fraudeur avait placé une cuve de sirop sur son rucher, et les abeilles du premier apiculteur ne se sont pas faite prier devant cette aubaine.
Heureusement, le premier apiculteur contrôlé n’a pas été inquiété mais il a perdu sa production.
Une étude a dernièrement montrer qu’un nourrissement des abeilles mal géré pouvait amener les abeilles à stocker le sirop de sucre très longtemps dans la ruche.
Cela entraîne un risque d’adultération des miels non volontaire.
Non, la seule détermination de l’origine florale ne suffit pas !
Personnellement en tant qu’apithérapeute (Conseiller en apithérapie de prévention et de bien-être est plus politiquement correct), il est de ma responsabilité de fournir à mes clients des produits de qualité.
Vous comprendrez pourquoi je suis pour que les apiculteurs fassent analyser les produits de la ruche qu’ils produisent de façon plus spécifique.
Analyse organoleptique : correcte.
Analyse pollinique : densité forte.
Pollens > 45 % : aucun
Pollens entre 15 et 45 % : Rosaceae dont Prunus
Ericaceae
Pollens < 15 % :
Salix
Hedera
Quercus
Ilex
Robinia pseudo-acacia
Poaceae
Oleaceae
Type Coronilla
Cornus
Onobrychis
Centaureae
Lotus
Castanea
Trifolium repens
Conclusion :
Cet échantillon ne peut pas recevoir l’appellation miel d’acacia.
Le pourcentage minimum pour une appellation monoflorale étant de 15% d’aprèsles exigences actuelles des autorités françaises.
Le spectre analysé correspond à un miel de fleurs, il est compatible avec une origine France.
Les abeilles n’en font qu’à leur tête.
1- Avant la mise en feuille, une simple fonte de la cire des cadres.
2- Pour la mise en feuille, double fonte de la cire.
Résultats des analyses de la cire d’abeille :
Lot 1- Substance active supérieure à la limite de quantification :
Acrinathrine 0,051 mg/kg
Chlorfenvinphos 0,15 mg/kg
Chlorpyriphos ethyl 0,015
Coumaphos 0,14
Hexythiazox 0,014
Tebuconazole 0,017
Tau fluvalinate 0,62 mg/kg
Propargite 0,15 mg/kg
Bromopropylate 0,013 mg/kg
Piperonyl butoxyde 0,029 mg/kg
Chlorobenzilate 0,013 mg/kg
DMF 2,2 mg/kg (une présence de DMF peut être issue d’un traitement à l’amitraze.)
Lot 2- Substance active supérieure à la limite de quantification :
Acrinathrine 0,061 mg/kg
Chlorfenvinphos 0,16 mg/kg
Chlorpyriphos ethyl 0,043 mg/kg
Coumaphos 0,44 mg/kg
Tebuconazole 0,019 mg/kg
Tau fluvalinate 0,60 mg/kg
Propargite 0,10 mg/kg
Piperonyl butoxyde 0,028 mg/kg
DMF 0,90 mg/kg
En fonction de l’analyse désirée, les prix peuvent varier entre 3 et 584 € H.T.
Bien sûr, une analyse de qualité nécessite plusieurs analyses dont le prix est cumulable.
Analyses par appellation florale
Le prix des analyses par appellation florale varie entre 50 et 70 € H.T. (en 2024).
Les analyses généralement effectuées pour ce prix sont : Analyse organoleptique, pollinique, conductivité électrique, pH, couleur.
De plus, certains laboratoires sont agréés par France AGRIMER.
Cette subvention fait passer le prix des analyses de 30 à 40 € H.T.
Les apiculteurs professionnels peuvent en être bénéficiaires.
Petits calculs sur le prix de l’analyse des miels :
Prenons un fût de miel de 300 kg
Prix de l’analyse, sans subvention France AGRIMER : 70 € H.T.
Prix de l’analyse, avec subvention France AGRIMER : 40 € H.T.
Vente du miel en directe : 300 x 20 € = 6000 € T.T.C.
Vente du miel en gros : 300 x 5 = 1500 € T.T.C.
Analyse adultération des miels
Sans subvention France AGRIMER : De 140 à 255 € H.T.
Avec subvention France AGRIMER : De 120 à 234 € H.T.
Un de mes devis datant de 2018 :
Devis d’un collègue apiculteur 2023 :
Il analyse tous ses miels monofloraux en pesticides, métaux lourd et antibiotiques :
Cela lui a coûté plus de 1000 € dans 3 laboratoires respectifs.
Lorsque vous sélectionnez un laboratoire d’analyse apicole, vérifiez ses compétences techniques, son impartialité et son indépendance, ainsi que ses différentes accréditations
(France AGRIMER, COFRAC en France, ACCREDIA en Italie, BELAC en Belgique, DAKKS en Allemagne, ENAC en Espagne…).
Et bien sûr, pensez à comparer les prix des analyses des différents laboratoires apicoles.
Toutes ses analyses possèdent une étendue de mesure et des limites de détection, pensez à comparer les prestations proposées.
Pour le miel, il existe une directive européenne fixant les limites des différents paramètres tels l’humidité, le rapport glucose/fructose, le saccharose, la conductivité électrique, l’acidité libre, le taux de HMF, l’amylase.
Généralement le laboratoire vous demandera des échantillons de 100 g à 200 g de miel non récupérables.
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